En fait, depuis tout ce temps j'avais rien compris. Mais alors que dalle. en fait, depuis tout ce temps, j'ai tout compris de travers.
On m'a fait avalé des trucs, des vertes, des pas mûres, des couleuvres, des couteaux, des trucs en forme d'étoile, et j'ai tout gobé.
J'ai cru que bah ouais à force d'acharnement ça pouvait marcher.
J'ai cru que bah ouais on me disait la vérité.
J'ai cru que bah ouais ça pouvait durer une éternité
Je voudrais revenir en arrière, très fort revenir en arrière. Je voudrais ne pas refaire ça, ça et ça. Je voudrais t'avoir dit ça, je voudrais être rentrée chez moi ce soir-là, être allée en cours ces années-là.
Je voudrais manger normalement, ne même pas y penser tellement c'est normal, je voudrais pouvoir te dire, pouvoir que tu m'entendes, que tu me voies. Telle que je suis, là devant toi.
Je voudrais pouvoir parler avec vous, que vous sachiez que je suis et moi vous. Je voudrais que vous parliez. Vous criez fort mais c'est pas pareil.
J'ai les mains ouvertes. Elles sont vides, un peu.
Pas grave
lundi 2 novembre 2015
mardi 8 janvier 2013
On n'apprend pas à un vieux singe
Finalement, on aura eu que des printemps. Les autres saisons ne se sont jamais intéressées à nous. Oui c'est vrai je suis de mauvaise foi, c'est plutôt moi qui me suis désintéressée d'elles. Je le reconnais. C'est aussi ça être un cow-boy. Pas de chichis avec la vérité. Pas de chichis tout court. Sans foi ni loi, tout ça tout ça. Inutile par ailleurs d'évoquer l'aspect immoral des choses, nous savons déjà tout ça. Nous sommes moins idiots que nous n'en avons l'air.
Mais sur une note positive, celui qui est encore debout c'est moi. Le flingue, il est dans ma main, fermement enserré il fume encore et il me brûle la chair(qui est triste, hélas) et les larmes montent mais pas grave je le lâche pas. Je le lâche pas. J'ai compris. Tu mords la poussière. Et je suis debout. Et tu mords la poussière. Rien d'autre n'a d'importance que ce moment. Tu ne te rends pas compte, les coups du sort ça n'existe pas en fait. Voilà ce que j'ai compris de ces 3 secondes et demi. La pénombre, la lumière du dehors à travers les vitres en verre fumé. On nous distingue à peine. Personne n'entend ce qui se trame. Personne ne peut savoir que j'ai gagné. Tu gémis et j'ai gagné. Parce qu'il fallait juste que tu te rendes compte, il fallait juste que tu comprennes, que tout ça n'a aucune importance. Il fallait que tu comprennes qu'on est faits du même bois (constrictor parce qu'on se tue un peu comme ça et c'est bien et y'en aura jamais un pour rattraper l'autre).
Printemps, à nous deux maintenant.
vendredi 13 mai 2011
Ma litanie à moi.
Cet article aurait aussi pu s'appeler "shock to the system" parce qu'au fond il s'agit bien de ça: une série de coups au coeur, dans le dos, flingue contre tempe tout ça tout ça, les petites surprises de la vie qui font qu'on a parfois envie de se frapper la tête contre un mur, les bras m'en tombent, ou alors on rit on rit on rit.
Face à tant d'injustice il faut, s'il-vous-plaît(inconditionnel en fait; cela vous plaira, un point c'est tout) faire un effort quotidien de bonheur et ça paraît terriblement niais mais malheureusement la vie est ainsi faite que les choses sympathiques et joyeuses n'intéressent personne. Alors je le dis tel que je le sens : aimons nous les-uns-les-autres (Oui j'ai un peu plagié Saint-Jean sur ce coup-là, je n'ai pas d'âme, et de toutes façons je ne dois rien à Dieu qui prétend m'aimer, je trouve ça un peu cavalier on ne se connait pas après tout mais je divague).
Tout ça pour dire qu'on ne peut pas faire grand chose contre certains coups du sort. On peut passer beaucoup de temps dans la douleur, la trimballer dans sa poche et la balancer à la gueule des autres à la moindre occasion ( Vodkacoca m'entends-tu?... Tous les prétextes sont bons) mais après un certain temps...
Non, je ne te presse pas, tu as tout ton temps (tu es ici chez toi)
lundi 18 avril 2011
Gros-Câlin
S'il y a une chose qui me vexe, c'est qu'on dise du mal de mon habitat. J'en fais le plus grand cas. Chaque chose, chaque objet, meubles, cendrier, pipe, est un ami durable. Je les retrouve chaque soir à la même place où je les ai laissés, et c'est une certitude. Je peux compter dessus à coup sûr. C'est une angoisse en moins. Le fauteuil, le lit, la chaise, avec une place pour moi au milieu, et quand j'appuie sur le bouton, la lumière se fait, tout s'éclaire.
J'ai quand même hésité un moment, à cause de ma faiblesse. On ne sait pas assez que la faiblesse est une force extraordinaire et qu'il est très difficile de lui résister. Et je ne voulais pas non plus être pris pour une espèce d'égoïste qui ne s'intéresse qu'à son python. Dans le même ordre d'idées, je ne suis pas non plus le genre de mec qui irait donner à Jésus-Christ le prix Nobel de littérature. Et ma température est, aussi étrange que cela puisse paraître, 36°6, alors que je sens quelque chose comme 5° au-dessous de zéro. Je pense que ce manque de chaleur pourra être remédié un jour par la découverte de nouvelles sources d'énergie indépendantes des Arabes, et que la science ayant réponse à tout, il suffira de se brancher sur une prise de courant pour se sentir aimé.
J'ai quand même hésité un moment, à cause de ma faiblesse. On ne sait pas assez que la faiblesse est une force extraordinaire et qu'il est très difficile de lui résister. Et je ne voulais pas non plus être pris pour une espèce d'égoïste qui ne s'intéresse qu'à son python. Dans le même ordre d'idées, je ne suis pas non plus le genre de mec qui irait donner à Jésus-Christ le prix Nobel de littérature. Et ma température est, aussi étrange que cela puisse paraître, 36°6, alors que je sens quelque chose comme 5° au-dessous de zéro. Je pense que ce manque de chaleur pourra être remédié un jour par la découverte de nouvelles sources d'énergie indépendantes des Arabes, et que la science ayant réponse à tout, il suffira de se brancher sur une prise de courant pour se sentir aimé.
dimanche 13 mars 2011
Il faut courir il faut hurler il ne faut pas se laisser faire
vomir crier courir?
on n'est plus libre on ne peut plus rien faire et surtout il faut toujours être sûr de soi, il faut toujours anticiper, toujours savoir où on va et malheur à ceux qui hésitent, sortent du chemin, reviennent en arrière ou prennent le mauvais virage, ils sont l'incarnation du mal, responsables des pires injustices and I'm so sorry, *I wouldn't want to let you down* mais je suis obligée tu comprends? Puisque je n'ai pas le droit de ne pas être sûre, et je n'ai pas le droit de te dire "peut-être ou peut-être pas ou toujours ou jamais" dans les yeux, aujourd'hui l'ascenseur c'est moi; la roue tourne, d'habitude c'est moi qui suis sur le quai de la gare, en attendant le fucking train. Aujourd'hui c'est moi qui le conduit, bien trop vite, bien trop loin, il va dérailler/ou pas? Je ne suis pas sûre. L'essentiel c'est que tu n'aies pas trop mal.
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