dimanche 13 mars 2011

Il faut courir il faut hurler il ne faut pas se laisser faire



vomir crier courir?
on n'est plus libre on ne peut plus rien faire et surtout il faut toujours être sûr de soi, il faut toujours anticiper, toujours savoir où on va et malheur à ceux qui hésitent, sortent du chemin, reviennent en arrière ou prennent le mauvais virage, ils sont l'incarnation du mal, responsables des pires injustices and I'm so sorry, *I wouldn't want to let you down* mais je suis obligée tu comprends? Puisque je n'ai pas le droit de ne pas être sûre, et je n'ai pas le droit de te dire "peut-être ou peut-être pas ou toujours ou jamais" dans les yeux, aujourd'hui l'ascenseur c'est moi; la roue tourne, d'habitude c'est moi qui suis sur le quai de la gare, en attendant le fucking train. Aujourd'hui c'est moi qui le conduit, bien trop vite, bien trop loin, il va dérailler/ou pas? Je ne suis pas sûre. L'essentiel c'est que tu n'aies pas trop mal. 

dimanche 6 mars 2011

you (catholics) sure have a sense of the dramatic



Ce soir je me rappelle, bon vent bonne mer:

Mon dieu qu'il faisait chaud sur cette plage. Mes pieds qui brûlent sur le sable et la course est encore tellement longue, je t'aperçois un peu, une dizaine de mètres plus loin et on me prend la main pour que je cours plus vite, on me tire vers toi. C'est ridicule on se connait à peine. On est presque arrivés Marie, allez. Mes pieds saignent tu savais ça? Mes pieds saignaient ils se sont percés parce qu'on me faisait courir sur le sable brûlant comme des cendres pour te voir et (hypothèse) jamais quelqu'un n'a eu autant envie de te voir que moi à ce moment là et c'est pour ça que mes pieds saignaient alors qu'on se connaissait pas et je t'avais dit de pas appeler, pourquoi t'as appelé? Tu voulais que je saigne sur le sable. J'ai saigné, je t'ai vu c'était chouette. J'ai saigné je t'ai vu je brûlais. Mon dieu qu'il faisait chaud sur cette plage.